Exil est le fruit d’une rencontre
- Choix des textes et montage – Dominique Garras
- Recueil et documentation – Josette Touzet
- Texte et lecture : Oumar M’bareck
- Lecture – Dominique Garras
- Danse – Hugo Meekel
- Peinture et scénographie – laure Dallet
- Mise en scène – Dominique Garras et Laure Dallet
- Lumières – Ramuntxo Tonges
Oui, dans cette nuit, sur ce radeau, dessous cet horizon glacé, au cœur des abris frissonnants, des camps et des bivouacs, détruits à chaque instant recommencés toujours, en Europe, mais aussi en Asie, en Afrique, en terre des Caraïbes et des autres Amériques, ce que vous dites, mes chères, déclenche dans les géographies du vent, en étincelles de sel, en étincelles de ciel, une étrange conférence de poètes et de grands êtres humains …
Frères Migrants. Patrick Chamoiseau
Exil
fuite incertaine
vers des terres lointaines vaisseaux de paille et de carton abordent les forteresses
murs
où ruissellent
la détresse…
Josette Touzet – 2018
Exil est le fruit d’une rencontre entre un poète exilé – Oumar, un danseur de poping- Hugo, une plasticienne Laure et une comédienne – Domie.
La compagnie porte ce spectacle depuis 3 ans. Oumar est arrivé dans notre travail en 2019 et a bousculé le cours de nos imaginaires, nous avons repensé le montage littéraire en prenant son texte Exil – en cours d’écriture au moment de la rencontre – comme axe littéraire, Prévert, Mello Brayner, Warsan Shire préexistaient à nos choix.
Son texte est porté par les trois présences sur scène, mêlées , singulièrement entremêlées. Sur scène 3 corps vivent, dansent, bougent, parlent. Autour d’eux, 400 têtes les observent.
Des humains sans corps, aux regards sans lucioles, des gueules cassées à l’avenir incertain, offrent leur déchirure en pâture au public, aux comédiens.
Une foule amassée, ramassée, contrainte, éclairée en partie, en totalité, en morceaux.
Le corps libre du danseur évoluera sur tout le plateau, porteur de liberté opposant farouche à la contention du corps, à la notion même de frontières, de camps, que les textes feront entendre.
Le corps fragmenté de la danse hip-hop permet l’expression de ces vies fracturées.
La matière littéraire et sonore sera issue de quatre horizons et constituera 4 matières à danser.
- Exil d ‘Oumar M’bareck
- Autres textes littéraires : Nour d’Arièle Maloumian, Etranges étrangers de Jacques Prévert, L’homme de Sophia de Mello Breyner,
Personne ne quitte sa maison de Warsan Shire, poétesse Somalienne née en 1988, un montage de discours politiques - Musique issue du répertoire Hip-hop et musique du monde.
Nous travaillons dans la pénombre de cet exil imaginaire pour exprimer le modeste éclairage de nos consciences transformées par cette rencontre . Nous désirons partager cela.